OPERA D'HIVER
01/12/18  Wonder/Liebert 

 

WONDER/LIEBERT

 

 

Au creux des ruines qui commencent à geler, en attendant le soleil, on peut déjà y renifler les sons des longues nuits.

Dans un temps où tout disparaît chaque jour pour se réinventer le lendemain, il est difficile d’y annoncer vos chances de survies. Certains ont raconté que l’hiver nous pétrifierait, et peut-être même qu’il nous aurait dores et déjà renvoyé à un archivage congelé et déchu.

D’autres se doutent. Se demandent si il est même envisageable d’y survivre. Les doutes ont leur cosmogonies et respectons-les, mais personne ne s’est douté que l’hiver n’était pas qu’un obstacle à un nouveau cycle, mais un monde en soi qui s’annonce ici et maintenant, grand ouvert.

Les jours suivent et le labeur nous colle aux talons. Le temps est venu de se rassembler au foyer pour éprouver nos chaleurs respectives et monter un feu pour explorer ce champ de bataille.

Même si certains périront en affrontant cette banquise, il est entendu que la houle leur permettra de comprendre les indices et nous accompagne sur cette lumière rasante.

Le Liebert